Le plus vieux miel du monde a été découvert en Géorgie

Près du village moderne de Sakiré, dans le district de Bordjomi, des archéologues ont découvert du miel datant du troisième millénaire avant notre ère. Dans un kourgane, à l’intérieur d’une tombe pillée, ont été retrouvés des récipients en céramique contenant des traces de miel, qui semble avoir été déposé dans la sépulture pour de futurs festins d’outre-tombe.

Il s’agit d’une ancienne sépulture dans laquelle une femme a été inhumée. Elle a été enterrée il y a cinq mille cinq cents ans, avec trois récipients déposés dans la tombe, sur les parois desquels des traces de miel ont été identifiées. Les archéologues estiment que la femme était apicultrice et que sa mise au tombeau avec du miel faisait probablement partie d’un ancien rituel.

C’est l’échantillon de miel le plus ancien découvert à ce jour. Les archéologues supposent que le miel géorgien est plus ancien de 2000 ans que le miel égyptien. Jusqu’alors, on considérait que l’échantillon le plus ancien provenait de la tombe de Toutankhamon. Les analyses montrent que le miel découvert en Géorgie remonte à environ 5500 ans.

Comme dans l’Égypte ancienne, en Géorgie ancienne le miel était manifestement préparé pour accompagner les voyageurs dans l’au-delà. L’analyse de sa composition biologique a révélé qu’il provenait de fleurs de tilleul. Récolté par un apiculteur inconnu, le miel était déjà disposé dans des pots en argile, bien avant la naissance des héros qui envoyèrent l’«Argo» vers les rives de la Colchide.

Les archéologues géorgiens ont une idée précise du climat de l’époque en Géorgie et supposent avec confiance quels types de miel pouvaient être produits par les anciens apiculteurs géorgiens. Sur le territoire de l’actuel village de Sakiré, situé à 2000 mètres d’altitude, il est très probable que le miel provenait des fleurs de tilleul, des plantes céréalières et des fleurs sauvages.

Ce n’est pas la première fois que des fouilles archéologiques placent la Géorgie sur la carte du monde. Les crânes humains les plus anciens découverts dans la région géorgienne de Dmanisi ont remis en question les conceptions de l’évolution et de la migration humaines. L’Agence de la propriété intellectuelle de Géorgie prévoit prochainement d’enregistrer les variétés de miel géorgien ainsi que les races locales d’abeilles.