Kartli

 

 

Kartlie  est la plus grande et importante région de la Géorgie. Même le nom de notre pays (Sakhartvelo en géorgien) doit son nom à cette région. Les deux capitales de Géorgie: l’ ancienne et la nouvelle – Mtkheta et Tbilissi sont situées dans la région. Appelé Ibérie dans l’Antiquité , le Karthli fut un royaume géorgien dès le 3 siecle A. J.   Ses souverains se convertirent au christianisme  en 337.   Ayant perdu sa puissance politique au Moyen Age, il resta toutefois un centre religieux et culturel géorgien. Intégré dans la Géorgie unifiée au 12 siecle, il redevint indépendant lorsque celle-ci éclata trois siècles plus tard.  Karthli  est souvent appelé « le cœur de la Géorgie ». Létymologie du nom « Karthli » n’est pas tout à fait claire. Certains experts le lient avec nom de la tribu – Karthli (kartu) – signifiant « un endroit clôturé ». Elle pourrait aussi dériver du nom de l’ethnarque Kartlos, qui résidaient dans cette région dans l’Antiquité.

La ville de Gori est située au cœur de la Géorgie, dont le nom vient du mot géorgien signifiant “colline”. Gori est l’une des villes les plus anciennes de la Géorgie. Chroniques disent qu’il existe depuis le début du 3ème siècle, mais les découvertes archéologiques montrent que les premiers établissements de type urbain sont déjà apparus au 3ème siècle avant JC.  les chroniques historiques témoignent que la ville  a été assiégé par le Général romain Pompei en 65 av. J.C.  La ville est remarquable par  des différents bâtiments antiques, taillés dans la roche, et  la richesse de leur architecture. Ici, en particulier, les restes du bâtiment du théâtre, se rapportant vers au II-Ip siècle après JC.

Forteresse de Gori – La forteresse  domine superbement la ville. Elle possède une architecture typique du Moyen Age tardif en Géorgie, avec ses créneaux arrondis. Une fortification était déjà présente en 65 avant J.-C. à l’époque de Pompée, mais la structure actuelle date du XVIIe siècle. Point stratégique au milieu de la Kartlie, Gori a toujours été une ville fort militarisée ; au Moyen Age, les rois géorgiens en avaient fait une place forte. La forteresse savamment construite était l’une des plus imprenables du pays

Musée de Staline – C’est un monument en soi. Une exposition à la soviétique, sans aucune explication critique, des diplômes et photos de Staline. On y verra qu’il ne possédait rien, mais reçut beaucoup de cadeaux du monde entier : des tapis d’Azerbaïdjan et d’Asie centrale, des porcelaines d’Allemagne de l’Est et autres spécialités de tous les pays du bloc de l’Est. Sont aussi exposés quelques cadeaux envoyés par les partis communistes français et italien. On verra aussi son bureau personnel, qui fut spécialement amené ici de Moscou, et une copie de son masque mortuaire. A l’extérieur se trouvent la maison natale de Staline, qui fut entourée d’un gigantesque mausolée, ainsi que le wagon dans lequel il voyagea, à Yalta et Potsdam notamment.

Sioni d’Atheni  – l’église  s’élève dans l’étroite vallée depuis VII siècle. Les fresques du XI siècle de l’église sont l’une des meilleures en Georgie. On demeure captivé par ses fresques magnifiques. L’extérieur de l’église est décoré de motifs en relief compliqués. Les inscriptions sur les murs de l’église nous donnent des informations inestimables sur l’histoire du pays.

Eglise de Kintsvissi – Erigée en plein forêt. L’ensemble comporte l’ église de Saint Nicolas, l’église en ruine de la Vierge et le campanile. Les deux églises sont renommées par leurs peintures murales. Le bleu, couleur dominante, donne une touche céleste aux fresques. La fresque de la reine Tamar peinte dans l’église principale est l’une des quatre images de la Reine conservées jusqu’ à nos jours.

Le monastère de  Rkoni  est divisé en plusieurs parts : l’église de la Vierge Marie-datant du VII siècle, La porte du complexe – datant des XIII-XIV siècles, l’église de Jean-Baptiste, un clocher datant des XVI-XVIII siècles et le logement des moines. Rkoni forteresse est près de l’église. Il était censé être une résidence pour les seigneurs féodaux géorgiens. La forteresse est entourée par un mur. Il y a un palais  et des ruines de bâtiments à l’intérieur du mur. Près du monastère de Rkoni il y a un pont sur le river Tedzami.  De l’autre côté du fleuve, sur la pente de montagne, il y a une autre petite église et une grotte sculptée dans les roches qui a été une fois utilisé par les moines.

Ouflistsikhé – la plus vieille ville troglodyte de Géorgie. Autrefois, Ouflistsikhé – ville prospère, se trouvait au sud-ouest de la route commerciale – Route de la Soie. Les visiteurs peuvent visiter également les rues anciennes, théâtre creusé dans le rocher, les temples païens transformés en églises chrétiennes, salles royales et pharmacie; les vestiges des vaisselles à vin et de granges donnent une idée sur la vie quotidienne de ses habitants.

Ourbnissi – Aujourd’hui un petit village, Ourbnissi fut une ville importante au début de l’époque chrétienne. Elle déclina après les invasions arabes et sa prise par le commandeur Marouane dans les années 730. Son monastère Saint-Stéphane continua cependant de fonctionner, alors qu’à partir du IXe siècle, Rouissi voisine devenait un important centre religieux. Le monastère ne comprend qu’une seule église, une curieuse basilique à trois nefs, extrêmement longue et sobre. L’église d’Ourbnissi date du VIIe siècle, mais fut reconstruite au Xe, puis au XVIIe siècle.

Sourami – Situé à 740 m d’altitude au pied de la chaîne du Likhi, dite aussi chaîne de Sourami, qui sépare la Géorgie de l’est de celle de l’ouest. Les gens de Sourami se sentent d’ailleurs plus imérétiens que kartliens ; est-ce par hasard que Pline l’Ancien mentionne au Ier siècle la ville de Sourioum, dernière ville de Colchide face à l’Ibérie ? Tenant le passage de toutes les routes entre l’est et l’ouest mais aussi vers le sud, puisqu’elle tient aussi la gorge de Bordjomi, elle a été dans toute l’histoire du pays un point stratégique

Sioni de Bolnissi – La basilique à trois nefs est l’ une des plus anciennes de Géorgie. L’église  se trouve en réalité à l’écart de la ville, à 5 km au sud – sur la gauche quand on vient de Tbilissi. Au haut Moyen Age, la région était le coeur de la Basse Kartlie, un foyer de la civilisation géorgienne ; la petite basilique Bolnissis Sioni en est un témoignage émouvant. Elle contient la plus ancienne inscription en géorgien qui soit parvenue jusqu’à nous. C’est également la plus grande basilique de cette époque encore debout et l’un des plus remarquables exemples d’architecture chrétienne primitive.

Dmanissi – Une site de grandes découvertes archéologiques. Les fouilles ont démontré qu’ il y a déjà 1,7 millions d’ années l’ homme émigrant de l’ Afrique à l’ Europe s’ est installé dans cette région, prés de Dmanissi. Le crâne de l’ un de ces premiers européens est conservé actuellement à Tbilissi, au musée d’ Etat de Géorgie. A Dmanissi vous pouvez visiter les fouilles archéologiques. L’ ensemble comporte aussi les ruines d’une puissante ville fortifiée, avec les bains, les cruches à vin, le caravansérail, la basilique à trois nefs du VI siècle et le tunnel secret.